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L’olympisme est un humanisme


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La fraternité de l’excellence

Du 27 janvier au 3 février 2018 se tient la deuxième édition de la Semaine olympique et paralympique, un projet collectif qui vise à éveiller les élèves aux bienfaits de la pratique sportive régulière et aux valeurs citoyennes et sportives. Le think tank Sport et Citoyenneté soutient cette initiative en partageant ses réflexions menées sur l’éducation par le sport comme accélérateur de changements.

Citius, Altius, Fortius¹ : souvent réduite à une quête sans limites de la performance, la devise olympique illustre avant tout l’esprit humaniste de ses auteurs et l’idée de fraternité qui les habitait.

Née le 7 mars 1891 à Arcueil, sur le pré des jeux sportifs d’adolescents issus de deux univers en guerre scolaire (l’école publique et l’école confessionnelle), organisés par un baron (Coubertin) et un moine (Didon) pour la première fois en France, la devise olympique « Citius, Altius, Fortius » a eu une destinée hors norme, dont l’impact des Jeux Olympiques en a révélé la puissance et les déviances.

En effet, incarnant le culte d’un progrès linéaire étendu à toute la vie sociale mondiale, sa portée a été réduite à une quête de performances sans limites, sources d’abus, de dopage et de ravages, dans le sport comme ailleurs. Aussi, depuis quelques années, une sœur cadette baptisée « Amitié, respect, excellence » a reformulé la trilogie d’origine pour valoriser l’humain aux côtés de l’excellence. Ce serait une erreur historique et éthique de ne voir sous les rides d’une doyenne de 120 ans qu’une vieille dame indigne !

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Ce serait nier le terreau de son avènement, qui a pour identité une valeur humaniste, la fraternité, que le mot soit écrit au fronton d’édifices publics (en France notamment) ou non. La qualité de la fraternité réside dans le fait qu’elle est une valeur fondatrice de la famille, de la communauté, de l’équipe, d’une nation, etc. Mais aussi du lien de concorde qu’elle instaure avec l’adversaire avec lequel on fraternise : au final, la fraternité retient du lien humain l’origine commune à l’espèce vivante, quand ce n’est pas, comme aujourd’hui, le lien avec toutes les autres espèces vivantes et la planète dont nous sommes solidaires.

Si l’enjeu écologique associé au développement durable n’a pas présidé à la naissance de la devise olympique, cela ne signifie en rien que la visée pédagogique de l’excellence recherchée par Coubertin et Didon excluait la fraternité au profit de performances ou de médailles. Au contraire, elle la supposait, ce qui a fondé la Charte olympique, un des premiers textes universels après la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, proposant la dignité (dans le sport).

Mais c’est aussi ce qui en explique ses limites sous le regard de l’Homme contemporain, car la fraternité n’est rien sans la volonté réaffirmée et renouvelée. La fraternité olympique a protégé l’athlète des oppositions et exclusions religieuses, politiques, raciales… capables elles aussi d’user et d’abuser de la fratrie fermée à l’altérité et au monde. L’accès à une fraternité de l’excellence n’est ni octroyé ni définitif : celle-ci doit être enseignée.

En 1896, une « caravane scolaire » d’une quinzaine d’élèves est partie d’Arcueil pour Athènes sous la conduite d’Henri Didon, en train, en bateau, à cheval et en voiture pour rejoindre les Jeux Olympiques rénovés : un des étudiants a participé au premier 1 500 mètres de l’Histoire olympique. Il n’a pas gagné de médaille, mais lui et ses camarades étaient entrés dans la fraternité de l’excellence ; une belle citoyenneté.

 

Alain Arvin-Bérod
Philosophe, historien de l’olympisme. Directeur du Conseil de Perfectionnement et des Publications AMOS Group. Membre du Comité Scientifique de Sport et Citoyenneté


¹ « Plus vite, plus haut, plus fort »

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